Pic noir



18 février 2016

 

Des coups puissants dans un bois mort. Pause. Des petits cris de contact puis à nouveau le martellement résonne avec force.  On l’entend à plus d’un kilomètre. Une femelle apparaît. Le mâle se cache dans la loge qu’il a creusée comme s’il ne voulait pas la voir. Il faudra un long moment pour que femelle et mâle se rapprochent et s’amadouent. S’ils s’estiment de bonne entente, le couple nouveau s’installera pour former une famille dans une loge creusée par le mâle à moins qu’ils ne décident d’en creuser ensemble une nouvelle. Travail d’un long labeur.
Le pic noir, solitaire convaincu à la très bonne mémoire, pique tout le temps : pour se nourrir, pour creuser des loges dans les arbres, pour user son bec qui pousse et pousse et pousse. Que cherche-t-il en martelant les troncs des vieux arbres et des arbres malades ? Des larves d’insectes qui vivent sous l’écorce. C’est un champion du marteau piqueur : de 5.000 à 12.000 coups par jour. 150 coups par minute à la vitesse de 20 km/heure. Au dernier moment il ralentit et ferme les yeux pour qu’ils ne sortent pas de sa tête… Heureusement pour lui son cerveau est protégé par des articulations et des muscles qui servent d’amortisseurs.
Ce façonneur de cavités arboricoles, sans s’en douter, construit le gîte pour de nombreuses espèces d’oiseaux qui occuperont les trous qu’il a abandonnés.

 

Pic noir (18 février 2016 - Rixensart)

Pic noir (18 février 2016 - Rixensart)

Pic noir (18 février 2016 - Rixensart)